vendredi 20 novembre 2009

Münster, Bruxelles, Sirault

Un mois très enrichissant qui marque le début de la transition vers ma future vie de maman Bruxelloise active. Comme pour confirmer la justesse de mon choix, je viens de passer un mois à Bruxelles où je suis arrivée le jour du concert de Raphaël Saadiq. Le ticket pour ce concert étant un cadeau de mon frère et ma belle-soeur, la soirée s'est transformée, pour moi, en cérémonie d'accueil à Bruxelles. Si vous avez visionné la vidéo, vous comprendrez combien je suis contente de m'installer là où il y aune telle énergie! Cela dit, ce concert ayant eu lieu 14 jours avant celui que je devais donner à Münster avec mes collaborateurs qui vivent à Paris, j'ai quand même eu un bon coup de pression, me demandant quand est ce que j'aurais enfin les moyens de répéter et jouer régulièrment avec un si gros band. Mais tout vient à point à qui ménage sa monture.....Et du "chacun s'assoit, Dieu le pousse"Ivoirien, j'ai fait:"chacun sa voie, à Dieu le coup de pouce"Et à en juger par le soutien que je reçois de mes proches, je n'ai pas de souci à me faire. Cela dit, à Münster où je suis arrivée environs 5 heures avant la balance et 7 heures abant le concert, j'ai quand même eu quelques sueurs froides. Mes collaborateurs arrivaient de Paris donc, en voiture et à l'heure même où nous devions nous diriger vers la salle pour faire la balance, je recevais un sms m'annonçant qu'ils étaient à Essen autrement dit à 1 heure et quelques de Münster. Je ne possède pas le talent nécessaire pour décrire ici la montée de pression et de moutarde l'une à la tête, l'autre au nez, ni même l'embarras que je commençais à ressentir face à Seydou, organisateur du concert et oncle ( un peu éloigné, mais on est africains) de Kabouter.
Bref, quand les Afrorockerz arrivèrent enfin à Münster et au Hotjazzclub, il était juste 19h15 et les portes du club étaient déjà ouvertes au public!!!! Hum hum hum, 5 minutes de branchement au lieu de 2 heures de balance!!! comment dire, heu, en fait, j'étais tellement rassurée qu'ils soient parvenus à bon port! J'en ai même oublié que cela faisait un bon nombre de mois que nous n'avions joué ensemble. En 10 minutes, nous avons du choisir les reprises de Fela que nous voulions jouer et refaire une set list pour être sûrs de tenir les 2 heures prévues. Je ne sais pas si tous les "performers"ressentent la même chose, mais il n'y a rien de tel que de se donner au public. Rien de tel que de voir les gens se mettre à danser, à taper des mains, à sourire, rire.... ALors quand on pense avoir déjà donné beaucoup et qu'on entend, en provenance de la salle: ZU GABE, ZU GABE, ZU GABE, ZU GABE, On se dit non seulement qu'ils sont gourmands, mais surtout que ce qu'on leur a donné devait être bien apétissant. Un concert bien gratifiant.

Des batteries rechargéesà bloc pour affronter ma semaine de boulot à Tutti Frutti.À New York, j'avais bossé pendant les premiers mois de Kabouter. On a vait déjà eu pas mal de chance parceque ma marraine était passée, ma copine et autre soeur lusophone aussi , ma sister Aline...Bref, beaucoup de bras et autant d'opportunitéspour mettre en oeuvre mes "talents"de prof de langues. mais je digresse là, et j'oublie de raconter qu'après une très chouette matinée de dimanche passée avec Seydou et Nina, après une bonne sieste et une après-midi de balade avec le tonton de Kabouter, et bien, j'ai été confrontée à un fait extrêmement rare en Allemagne: l'annulation de mon train!!!! Il y avait un train omnibus qui partait 5 minutes plus tard et donc arrivait à Cologne 5 minutes avant le départde mon Thalys. "Yavait" encore de l'espoir. cet espoir ne survécut bien etendu pas à l'arrêt prolongé dans une ville dont je ne me souviens même pas le nom. Mais, comme rien n'arrive par hasard, j'ai eu l'occasion de me faire une nouvelle copine et donc de me dire donc que cette annulation n'était pas si malencontreuse.
Sauf que quand, arrivée à Cologne, je réalise qu'il n'y a plus de Thalys pour Bruxelles et que je me'entends répondre par la nana du guichet que je peux faire une correspondance de 4 heures en pleine nuit à Liège pour être à Bruxelles le lendemain à 8 heures, c'est à dire une heure avant de commencer mon nouveau boulot. Dans un Allemand des plus approximatifs et donc des plus atendrissants, je lui ai expliqué, sans m'énerver que ce n'était tout simplement pas possible.J'ai été renvoyée au service clientèle où j'ai croisé un Danois qui s'était arrêté à Hambourg pour travailler et continuait à anvers. Bref, il y a toujours pire......And my new travelling companion, is 70 year old, would have sung Paul Simon. et, en effet, on aurait cru que Bruxelles était Graceland. Personne n'aurait pu nous empêcher d'y arriver le soir même. Grands seigneurs, les gars de La Deutsche Bahn qui nous ont transportés en train jusqu'à Aachen( Aix-la-chapelle), ont rempli leur contrat en nous mettant dans un taxi qui nous a conduits jusqu'à Bruxelles!!!!!
Oui, chargée à bloc et la tête pleine d'un WE bien digne de moi, c'est à dire une énième occasion pour apprendre à accepter le chaos quand ce n'est pas moi qui le crée. Long way to go.....
La semaine chez Tutti Frutti fut très chouette, pleine de rires d'enfants. Epuisante mais efficace comme reprise d'activité en dehors de la maison: des journées de 6 heures à essayer de faire parler Français à des petits Néerlandophones, germanophones, hispanophones, anglophones.......Pour qui le Français n'est bien souvent que la troisième langue.
Bref, d'autres aventures à raconter, un sympathique WE dans la campagne Siraultaise à partager avec vous. Bref, il faudrait que je revienne par ici plus régulièrement.Ne serait ce que pour vous raconter comment Kabouter se fait bien à sa nouvelle vie Bruxelloise.

Avec un peu de chance et d'organsiation, elle pourra même raconter tout cela de vive voix à son frère et sa soeur